Peter Pan

Pendant que je jalouse tes pensées vagabondes et ton regard dans le vide, ton esprit s’envole. Pendant que je planche à choisir mes batailles, tu stratifies ton attention. Quand je sculpte de précieux silences, tu divises les sentiments. Alors je danse des nuits sans sommeil, je vis des jours sans lumière et je me perds à chercher ton regard.

Du sexe et des bulles. Du silence et des ondes.

Un téléphone entre nous, et plus rien ne fait de sens.

J’aimerais savoir à quoi tu penses, quand tu m’ignores. Loin de moi, dans ton pays imaginaire. J’aimerais nous trouver un remède, désamorcer l’engrenage de cette perte. Et pendant que tu me crucifies dans le rôle de la folle qu’on essaie toutes de ne pas être, je transpire les stéréotypes. Chaque soupir me transforme en ce que je ne suis pas, ce que je n’ai jamais été.

Je ne sais plus si tu as vraiment prononcé ces mots, sur le champ de bataille de nos cœurs étalés. Je ne sais pas si j’ai envie de faire partie de tes patterns, de devenir ton cliché.

J’aimerais savoir à qui tu parles, à quoi tu penses, pourquoi tu t’éloignes. J’aimerais savoir s’il nous reste une chance, si elle en vaut la peine, si tu pars pour de bon.

Même si on ne danse pas la nuit, éclairés par la lumière du frigidaire, comme dans une chanson de Taylor Swift. Même si on ne se chicane pas comme dans une émission à la télé.

Les autres ont beau être gentils, tout ça, c’est de la poudre aux yeux.

J’aime mieux me réfugier dans tes bras.

J’aime mieux me chicaner avec toi.